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Banksy est un graffeur, sculpteur, peintre, activiste et réalisateur anglais né en 1974 à Bristol ou à Yate selon les sources.
En effet, personne ne connaît réellement son identité car Banksy pour des raisons éthiques et activistes refuse d’apparaître aux yeux de tous.
Des raisons éthiques car Banksy refuse la starisation médiatique et préfère mettre ses œuvres en avant plutôt que sa personne, et des raisons activistes dans la pure tradition des street artistes car l’anonymat est une façon de pouvoir continuer à dessiner où il le souhaite et ce qu’il veut en se jouant des autorités judiciaires.
Les messages à travers ses œuvres sont la plupart du temps engagés politiquement avec une orientation clairement antisystème, anticapitaliste, libertaire et antimilitariste en dénonçant avec un brin d’humour, de cynisme et d’insolence leur travers.
On sait que dans sa jeunesse, il était membre du DBZ, le Bristol’s DryBreadZ Crew, un collectif de graffeurs originaires de Bristol et que cette expérience au cœur de la scène underground de sa ville d’origine où naquit le mouvement tri hop, lui a permis de faire ses premières gammes artistiques ainsi que de rencontrer des artistes et des musiciens qui forgeront sa vocation.
En 1998, il participe au festival des graffitis Walls on Fire dans la zone portuaire de Bristol où il commence à être reconnu dans les milieux alternatifs, ainsi que le monde médiatique qui s’intéresse déjà à lui.
En 1999, il fait sensation en créant la fresque The Mild Mild West qui représente un ours qui lance un cocktail Molotov sur des policiers anti-émeutes.
Dès l’année 2000, il commence à exposer ses créations artistiques à Bristol, à l’occasion d’une exposition au restaurant Severnshed ou il présente l’intégralité de ses œuvres.
En 2003, il réalise pour le groupe de rock anglais Blur, la pochette de l’album Think Tank et collabore sur le film de science fiction anglo-américain The Children of Men réalisé par Alfonso Cuaròn.
En 2004, il remplace sur des faux billets de dix livres qu’il a imprimé, l’effigie de la Reine d’Angleterre par celle de Lady Diana en prenant soin de changer l’inscription « Bank of England » par « Banksy of England », et les dispersent en grande partie durant le carnaval à Nothing Hill.
En 2005, il fait à nouveau parler de lui lors de l’exposition Crude Oils où il détourne deux tableaux légendaires de Claude Monnet et de Vincent Van Gogh pour dénoncer la société de consommation et la pollution qui en découle.
A cette occasion il libère 200 rats, animaux fétiches pour l’artiste en qui il se reconnaît de par la persécution dont ils sont la cible tout comme les street-artistes et qu’il s’amuse à peindre dans les endroits les plus insolites, choisis minutieusement à l’occasion pour un rendu toujours plus subtile jamais dénué de sens.
C’est au cours de la même année qu’il fonde le projet « Santa’s Ghetto » pour dénoncer le mur de séparation en construction depuis 2002 en Cisjordanie et réalise des peintures dessus pour « redonner espoir aux habitants palestiniens » tout en se servant de sa notoriété pour attirer les caméras du monde entier et dénoncer cet édifice.
Le mur connaît du coup en engouement international en devenant une toile à ciel ouvert où des artistes anonymes et reconnus (Ron English, Lushsux etc.) viennent exprimer avec leur talent un soutien à la population locale dans la pure tradition du street art car les dessins ont vocation à être détruit par le nettoyage des autorités ou par sa destruction tant espérée.
En 2005, Banksy y peint la fameuse petite fille Vietnamienne brulée au napalm pendant la guerre du Vietnam, photo qui avait fait le tour du monde, tenue d’une main par Ronald MacDonald’s d’un coté et de l’autre par Mickey Mouse, une façon de dénoncer la politique hégémonique américaine.
Il racontera qu’il fut néanmoins interpellé par une passante habitante des lieux qui lui reprocha d’embellir un édifice écœurant et contesté, position partagée par une partie la population et de l’opinion publique.
En 2006, Banksy place à Disneyland en Californie une poupée en taille réelle vêtue d’un uniforme orange comme à Guantanamo, pour dénoncer de nouveau la politique internationale des Etats-Unis.
En 2009, une exposition qui lui est consacrée au musée de Bristol avec la présence de plus de 100 œuvres rencontre un succès considérable avec la venue de 300 000 personnes en l’espace de 12 semaines.
En 2010, Bansky réalise Exit Though the Gift Shop (Faites le Mur »), un film documentaire sur l’Art Urbain filmé par Thierry Guetta (devenu par la suite l’artiste Mr Brainwash) qui sera présenté au Festival du Film de Sundance, à la Berlinade et nommé aux Oscars 2011 dans la catégorie « meilleur documentaire ».
En 2011, Banksy réalise après les émeutes qui ont traversées le Royaume-Unis, un documentaire sur la désobéissance civile intitulé The Antics Roadsho, titre inspiré d’une émission sur le voyage très populaire diffusé depuis 1979 au Royaume-Unis.
Ce documentaire met en scène l’agitation contemporaine des rues anglaises avec son lot de farceur, de militants originaux, de rêveurs, enrichie de rapides interviews de ces quelques acteurs d’un jour.
En 2013, il lance le concept « Better out than in » à New York mêlant graffitis et installation dans des camions que Banksy décore.
Il est dès lors traqué par les fans et les curieux qui souhaitent photographier et connaître sa vraie identité.
En 2015, il inaugure dans la ville anglaise de Weston-super-Mare, une exposition gigantesque qui se déroule de août à septembre, où sont réunis des œuvres de Banksy et le travail d’une cinquantaine d’autres artistes.
Banksy enverra le bois utilisé pour les besoins de l’exposition à Calais afin que le recyclage de celui-ci puisse servir à construire des abris pour les migrants.
Bansky au fil des années s’est imposé comme le troubadour des temps modernes du Street Art avec un talent particulier.
Ses œuvres utilisent ses personnages fétiches comme des rats, des singes, des forces de l’ordre, des enfants ou des personnages célèbres alliant humour et cynisme en étant toujours empreint d’un message fort.
C’est aussi à travers ses pochoirs qu’il utilise comme technique de préparation pour aller vite et éviter d’être pris en flagrant délit qu’il s’est imposé en conservant son anonymat, son intégrité, son authenticité et son engagement pour des causes toujours plus humaines les unes que les autres.