En juin 2019, nous avions publié un article sur Ron English pour vous présenter son parcours artistique depuis ses débuts.
Vous pouvez retrouver l'article sur le lien ci-dessous :
https://blog.alsoknownas-clothing.com/fr/articles/ron-english-aka-propag...
Aujourd'hui, nous avons eu le privilège de le rencontrer, l'occasion pour nous de l'interviewer sur son univers fantastique :
Interview
Quand avez-vous commencez à dessiner ?
Pour de bon à 4 ans. J’étais en train de faire exploser des pétards, et en guise de punition, ma mère m’a envoyé dans ma chambre pour une heure de repos.C’est là que mes crayons et mon papier ont attiré mon attention. Quand l’heure fut écoulée, je refusais de quitter ma chambre, complétement obsédée par le dessin.
Vous rappelez vous quelle était ce premier dessin ?
Oui. Un pompier dans une caserne de pompiers avec un effet pour montrer l’extérieur. Je me souviens avoir eu du mal à montrer à la fois à l’intérieur et à l’extérieur. Plus tard, quand j’avais environ cinq ans, ma mère et moi avons travaillé ensemble pour créer des animaux en peluche à partir de mes dessins. C’était une couturière professionnelle. Ils étaient assez mal dessinés, mais c’était ma première collaboration.
Était-ce frustrant d’avoir les images dans la tête mais de ne pas avoir les compétences nécessaire pour les mettre sur papier ?
Absolument, c’est la raison pour laquelle, en tant qu’adulte, j’ai fait la série Second Childhood, où j’ai créé des illustrations des idées que j’avais dans mon enfance, mais avec les compétences d’un adulte. J’ai aidé le petit gars à réaliser ses visions.
Quelle est la différence entre le Street Art et le Pop Art selon vous ?
La différence c’est l’endroit où il est exposé. Le Street Art peut être du Pop Art ou de l’Art Abstrait, il suffit qu’il soit dans la rue.
Vous avez fait les Beaux-Arts, quels artistes vous ont fasciné et inspiré ?
Diane Arbus, Gordon Matta Clark et Christo. Diane parce qu’elle a utilisé des monstres pour créer un autoportrait de ses démons intérieurs et que son art était centré sur les relations avec des personnes en difficulté, ils étaient ses collaborateurs. Clark parce qu’il a utilisé son environnement comme toile de fond, tout comme moi avec mes propres interventions à mes débuts. Christo a passé la plupart de son temps au tribunal ou à des réunions pour obtenir la permission de faire son art ou de parler aux gens du projet, il a dû amener les agriculteurs et les représentants du gouvernement à signer. Ils ont tous résisté, puis sont tombés amoureux de son art.
Pas étonnant que vous détourniez des panneaux publicitaires, évitant la paperasserie.
Eh bien, il y en avait beaucoup dans le Texas. Mes premiers panneaux d’affichage étaient transparents, dans la lignée de l’art conceptuel des années 1970 et des œuvres de la terre.
J’ai également créé des œuvres d’art avec des roches d’Austin, des squelettes en céramique d’animaux étranges sur des sentiers dans des parcs publics.
J’étais dans les manières non traditionnelles d’injecter l’art dans le monde. J’ai aussi peint des vaches avec de la peinture non toxique.
Quels mouvements artistiques vous ont le plus inspirés ?
J’aime l’expressionnisme abstrait parce qu’il a abandonné le concept de représentation de la nature et fait de l’art un morceau de nature. Et ils ont beaucoup bu. Cela semblait amusant !
Fait intéressant : le mouvement était soutenu par la CIA. J’ai été intrigué par l’idée d’une source de financement qui ne concerne pas le marché mais la propagande. Ils vendaient l’idée de la liberté américaine au monde. Les artistes, cependant, n’étaient pas là-dessus.
Ils n’avaient aucune idée, n’ont probablement jamais remis en question l’intérêt financier dans leurs créations radicales et étaient simplement heureux d’être payés. La vérité est sortie bien plus tard. Aujourd’hui, nous nous interrogeons sur de telles choses. Vous aimez ce qui se passe vraiment avec les NFT ?
Comment passe-t-on de l’Art au Street Art ?
En sortant de l’atelier.
Quels sont les messages que vous souhaitez véhiculer dans vos œuvres ?
Le signification secrète de l’univers. L’Art est un langage plus universel et facilite une compréhension plus profonde de la fonctionnalité de l’univers. Mon Art se rapproche plus de la vérité que la propagande ou le divertissement.
La publicité omniprésente dans le monde d’aujourd’hui n’est-elle pas finalement l’opium du peuple du monde moderne ?
Elle est devenue les voix à l’intérieur du cerveau de la conscience collective.
La peinture utilisée par le monde de la culture urbaine est également fabriquée avec des produits polluants. Est-ce qu’il y a une prise de conscience à ce niveau ?
C’est la même chose que la peinture qui est utilisée pour peindre les murs en blanc.
Qui est votre Street Artiste préféré ?
Tous. J’aime Martha Cooper parce qu’elle obtient les photos !
Vous travaillez actuellement sur le projet NFT, pouvez-vous nous en dire plus ?
Bien entendu. J’ai quelques pièces que j’ai créées avec le domaine Daniel Johnston, vous pouvez lire un article à ce sujet sur le lien suivant :
Et suivez-moi sur ma page Facebook pour toutes les mises à jour :
https://www.facebook.com/ronenglishpresentspopaganda
J’ai également plus de NFT en préparation, alors assurez-vous de consulter ma fan page.
Avez-vous déjà été en France et en Italie ?
Oui, j’ai eu des expositions dans ces deux pays et j’y vais autant que possible. Je n’ai eu aucune émission dans la région depuis un moment, mais j’espère publier CoVID.
Le projet AKA est un concept qui vise à véhiculer la culture des Arts et des lettres en la mixant avec la culture urbaine. Pensez-vous que la mode peut être utile pour transmettre la culture aux jeunes générations ?
Certainement, vraiment, définitivement. De nombreuses personnes ont trouvé leur chemin vers mes beaux-arts grâce à ma ligne de vêtements.
Le mot de la fin ?
Pouvez-vous m’avoir une exposition au Centre Gorges Pompidou ?
