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Max ErnstT AKA du dadaïsme au surréalisme

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Max Ernst est un peintre et un sculpteur né allemand le 2 avril 1891 à Brühl et mort français le 1 avril 1976 à Paris, rattaché au mouvement dadaïste et surréaliste.

Durant son existence, Ernst sera naturalisé aussi américain de 1948 à 1958.

Ernst baigne dès sa naissance dans l’Art grâce à son père Philipp Ernst (1862-1942), peintre allemand lui aussi.

Il débute un cursus universitaire à Bonn en 1909 dans le département philosophie qu’il abandonnera très vite pour se diriger vers l’art.

En 1913,  c’est avec un groupe d’artistes d’inspiration expressionniste baptisé Le Cavalier Bleu (en Der blaue Reiter) qu’il expose à Berlin ses premières œuvres.

Il part ensuite s’installer à Paris en faisant la connaissance de Robert Delaunay et Guillaume Apollinaire.

Il est appelé à servir dans l’armée allemande pendant la première guerre mondiale sur le front russe et en France dans l’artillerie allemande.

Il fait durant la même année la connaissance de l’historienne d’art Louise Strauss qu’il épousera mais avec qui il entretient une relation conflictuelle qui les pousse à divorcer.

En 1919, c’est avec Paul Klee qu’il créait ses premiers tableaux sur différents supports en utilisant les techniques d’impressions à la main et le collage.

En 1920, il fonde avec Jean Arp et Baargeld le collectif Zentrale W/3.

Avec Paul Eluard, André Breton et Louis Aragon, ils publient la Schamade, une nouvelle  revue avec un titre volontairement défaitiste en référence à la Chamade qui est la musique militaire de la retraite dont un article intitulé « Dilettantes, unissez-vous » qui fera polémique.

Durant le mois d’avril de la même année, la deuxième exposition Dada débute à la brasserie Winter où sont exposés les collages collectifs, rebaptisés pour l’occasion Fabrication de Tableaux Garantis Gazométriques (FaTAGaGa) réalisé avec Jean Arp.

Un  scandale qui brouillera Max Ernst avec son père éclate alors à ce sujet et l’événement est arrêté pour trouble de l’ordre public.

En Juin 1920, Ernst organise avec Baargeld à Berlin, la première internationale dadaïste.

En 1922, il retourne à Paris et chez Paul Eluard où il réintègre la communauté d’artistes de Montparnasse.

En 1925, Ernst s’essaie à une nouvelle technique artistique à travers « le frottage » qui consiste à laisser sur une feuille posée sur une surface quelconque courir une mine de crayon faisant apparaître des formes imaginaires appelé aussi psychographie.

En 1926, c’est avec Joan Miro qu’il collabore pour le créateur de ballet Serge Diaghilev russe et ses spectacles chorégraphiques.

Il s’essaie cette fois avec le concours de Miro au grattage, technique artistique qui consiste à gratter directement le pigment de la toile.

En 1933, c’est en Italie qu’il se rend où il réalise 184 collages en s’inspirant d’ouvrages français de la fin du XIXème siècle, publiés en noir et blanc.

De retour à Paris, il publie Une semaine de bonté, un ouvrage en cinq volumes avec les 184 collages fait durant son séjour italien aux éditions de la galerie Jeanne Bucker d’avril à septembre 1934.

En 1934, sa rencontre avec Alberto Giacometti le pousse à s’essayer à la sculpture.

 

Il rencontre durant la même année l’artiste peintre et romancière américaine Leonora Carrington avec qui il vivra une véritable relation passionnelle et s’installe avec elle à Saint-Martin en Ardèche.

En 1938, Peggy Guggenheim une riche héritière américaine, collectionneuse, mécène et galeriste expose à Londres dans sa nouvelle galerie, des œuvres achetées peu de temps avant à Ernst.

En 1939, la seconde guerre mondiale éclate, Max Ernst est arrêté en France comme « étranger  ennemi » et sera transféré près d'Aix en Provence pour être incarcéré dans le camp de Milles.

Il réussira grâce à l’aide de Varian Fry, un journaliste américain qui aidait notamment les juifs à fuir l’Europe sous les régimes de Vichy et Nazi à partir pour les Etats-Unis.

Il émigre aux Etats-Unis accompagné de Peggy Guggenheim, la fameuse héritière américaine qu’il épousera en 1942.

Ernst s’installe à New York et fréquente le milieu intellectuelle et artistique dont Marc Chagall, Marcel Duchamp, Piet Mondrian, Roberto Matta etc.

Il se consacre à l’essor de l’expressionisme abstrait, un mouvement qui s’est développé aux Etats-Unis durant la seconde guerre mondiale avec des peintres illustres comme Jackson Pollock ou encore Ad Reinhardt.

Ernst divorce de Peggy Guggenheim et se marie peu de temps après avec Dorothea Tanning à Beverly Hills et part vivre en Arizona.

En 1948, il obtient la naturalisation américaine, et se consacre à l’écriture du Traité de Beyond Painting avant de partir en 1950 voyager en Europe.

En 1953, Max Ernst s’installe à Paris.

En 1954, il reçoit le grand prix de la biennale de Venise qui à pour conséquence son exclusion du mouvement surréaliste.

En 1955, il emménage en Indre-et-Loire dans la petite commune de Huismes où le calme et les paysages l’inspirent.

Il peindra Le Jardin De La France, Hommage à Léonard et sculptera la statue de La Tourangelle.

En 1958, Max Ernst obtient la nationalité française.

En 1962, il s’installe avec sa femme dans le Var, à Seillans et continue ses créations artistiques avec la réalisation de La Fontaine à Amboisse (petite commune d’Indre-et-Loire), la réalisation de décors de théâtre ou encore la construction d’un jeu d’échec en verre sur un échiquier géant de cinq mètres de coté qu’il nomme Immortel.

En 1975, la ville de New York lui consacre un rétrospective au Musée Solomon R. Guggenheim ainsi que les galeries nationales du Grand Palais qui publient l’intégralité de ses œuvres dans une revue qui lui est dédié.

Max Ernst meurt le 1 avril 1976 à Paris, ses cendres sont aujourd’hui conservées au cimetière  du Père-Lachaise dans le 20ème arrondissement de Paris.